Résumé
Bien que les résidents âgés présentent de nombreux facteurs les rendant vulnérables aux effets indésirables des médicaments, ce sont eux qui consomment le plus de médicaments [1]. Une étude menée dans la région de Québec montre que 94 % des résidents en centre d’hébergement reçoivent au moins un médicament comparativement à 60 % des personnes âgées vivant à domicile. Ces mêmes résidents utilisent en moyenne 4,8 médicaments par jour et 85 % d’entre eux se voient prescrire un médicament pour le système nerveux central [2]. Les données probantes concernant les soins pharmaceutiques à offrir aux résidents des centres d’hébergement sont relativement sommaires. Le peu d’intérêt que suscite cette clientèle et sa grande hétérogénéité font en sorte que les personnes âgées et a fortiori, celles vivant en milieu d’hébergement, sont le plus souvent exclues des essais cliniques de l’industrie pharmaceutique [3-4]. Lors de la mise en marché de nouvelles molécules, le médecin risque alors d’exposer ses patients les plus vulnérables à des effets imprévus. Au moment d’entreprendre un traitement, les doses offertes sont parfois trop élevées pour ces personnes. À défaut de données appropriées, les connaissances obtenues auprès d’adultes plus jeunes sont extrapolées aux populations des centres d’hébergement, et ce, parfois à leur détriment. Par ailleurs, l’application stricte des lignes directrices auprès d’une clientèle souffrant de multiples maladies chroniques simultanées favorise l’émergence de la polymédication [5].
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